Erika ce fut tout ça

La beauté de notre littoral fut violée
ce jour de Noël, l'avant dernière année
La marée approtait le poison
Matin et soir encore et encore
Qui n'a pas vu l'oiseau, englué, paralysé, agonisant
Ne saura jamais ce qu'est la marée noire.

Une kyrielle de pompiers, de bénévoles, de militaires
Le dos courbé à longueur de journée
Ils ramassaient: qui les galettes, qui les boulettes
même les miettes
Le soir venu on commentait,
la flamme d'espoir se transmettait

Quelqu'un a dit "Courage, ce sera bientôt fini
L'été viendra, il fera beau"
Hélas ce n'était qu'utopie
Les jours, les mois se sont passés
La plage est belle, propre, attirante
Pour les vacances, les genêts, les ajoncs fleuriront
Reviens soleil, fleuris la dune
Bonjour l'ambiance, tout est nuance

Ce drame m'a inspiré, depuis dans ma mémoire
Les images se rassemblent
Peut être pour oublier faudrait-il voyager
Pourtant le paradis, la vie, l'amour
C'est ici, c'est breton et cela pour toujours


Poème écrit le 25 février 2001
Concours Musée Joachim du Bellay
Mots imposés: Beauté, encore, flamme, inspiré, kyrielle, nuance, oiseau, quelqu'un, utopie, voyager